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Elisabeth Lombard . Artiste plasticienne

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La toile comme tapisserie moderne, amnésique, s’affranchit de son décoratif.  Une trame obsessive en structure l’espace et devient par endroits l’outil de sa déconstruction. Ordre et désordre, le trait entre droites et courbes jouit d’une liberté de terminaisons.

Chaque image fonctionnant à la manière d’une pièce unique, certaines sont à considérer dans leur inachèvement, d’autres dans le 'trop' de leurs finitions.

 Les outils rudimentaires - du gras au maigre - déclinent fusain mouillé, cire, craies, encres, papier Xuan. Ils assurent à l’image une épaisseur sémantique et perceptible, une sorte d’archéologie immédiate. Strates sur strates, les papiers y jouent à minima de leur transparence. Repentirs dévoilés ou masqués.

En écho à une facture volontairement maniériste pourvoyeuse de détails et de préciosité, une Tribalité prend formes et 'corps' dans un registre de bois, fibres, terre et liens. Masques, fétiches, statuettes en constituent le vocabulaire.

 « L’art des ailleurs frappe à ma porte : nez, bouches, yeux sont malmenés, liés moins par cruauté que pour libérer le geste contenu certes, mais rebelle. Et véhiculer un exotisme revisité : Claude Lévis Strauss parlant de 'génial bricolage' et l'artiste de Désapprentissage.» Elisabeth Lombard.

Sources : 

ARTISTES D’OCCITANIE/ « Les 30 ARTISTES 2022 »

Catalogue « Cheminements d’Artistes »/ 2018

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