J’explore la pâte à papier recyclé associée à des éléments tombés en désuétude dans un souci d’économie de matière première, une évidence inspirée par le bon sens paysan.

J’utilise des eaux domestiques peu sales, des liants alimentaires, des pigments naturels. Un choix de contrainte dans ma pratique artistique.
J’expérimente toute sa plasticité en révélant la poésie de ses imperfections, sa belle impermanence.

Mes découvertes sont le point de départ de séries, inspirées par le temps, l’infini, le cycle.
Les œuvres peuvent être réalisées avec une pâte très fragile sur des draps anciens, usés, rapiécés. Elles constituent parfois des collections d’objets minimalistes et hétéroclites issus d’explorations oniriques aux textures surprenantes ou de grandes pièces aux strates rugueuses imposent leur présence et leur résonnance aux âmes qu’elles contiennent.

En utilisant les traces laissées par le vivant sur les éléments inertes, ils deviennent des transmetteurs survivants, réminiscences sans fin.
C’est une mouvance dans un écho du temps qui s’éveille de l’accumulation inerte de l’inutile.